Prévenir la rechute dans le trouble de la consommation d'alcool avec l'EEGq

Etude du Laboratoire de Psychologie Médicale et d’Addictologie, ULB Neuroscience Institute (UNI), CHU Brugmann-Université Libre de Bruxelles (U.L.B.), Belgique dans ScienceDirect

En Résumé

  • L’alcoolisme a un taux de rechute énorme (70-80% à un an après la désintoxication).
  • Outre la psychothérapie et les médicaments, des outils complémentaires sont nécessaires pour gérer les troubles liés à l’alcool.
  • Le neurofeedback EEGq peut offrir aux patients la possibilité de modifier une activité cérébrale altérée et liée à une rechute.

L'intérêt de l'entrainement EEGq dans le trouble de la consommation d'alcool

Le trouble de la consommation d’alcool a un taux de rechute déconcertant (70 à 80% dans l’année suivant le sevrage). Prévenir les rechutes ou minimiser son étendue est donc un objectif difficile pour une prise en charge réussie à long terme.

 

De nouvelles perspectives qui s’appuient sur divers outils de neuromodulation ont été développées à cet égard en tant que soutien aux soins. Cet article se concentre sur l’électroencéphalogramme-neurofeedback (EEGq), qui est un outil qui a connu un regain d’intérêt dans les domaines cliniques et de recherche.

 

L'étude porte sur au moins 10 séances d'entrainement EEGq. Pendant ces séances, on mesure l’activité cérébrale fournie sous forme de rétroaction en temps réel, le haut degré de résolution temporelle de l’interface EEG favorise un apprentissage optimal.

 

En offrant un large éventail de cibles d’oscillation cérébrale (alpha, bêta, thêta, delta, gamma et SMR), l'entrainement peut être basé sur une multitude de protocoles expérimentaux permettant, en fonction des besoins, de renforcer ou d'inhiber les formes spécifiques d’activité cérébrale qui sont associées aux déficiences cognitives liées au trouble de consommation de l'alcool.

 

Cette étude présente les arguments en faveur de l’application de l’EEG-NF en tant qu’outil complémentaire dans la prise en charge des troubles liés à l’alcool pour améliorer les capacités cognitives nécessaires pour maintenir l’abstinence plus spécifiquement, en mettant l’accent sur l’inhibition et les compétences attentionnelles.